La réadaptation cardiovasculaire est une prestation à la charge de l’assurance de base pour les caisses maladie, pour certaines indications et certains diagnostics définis dans une ordonnance fédérale (Krankenpflegeleistungsverordnung).
Elle vise non seulement à réintégrer le patient dans sa vie quotidienne, mais aussi à mettre en pratique les effets bénéfiques, scientifiquement prouvés, de la prévention secondaires des maladies cardiaques.
La réadaptation cardiovasculaire est une intervention prouvée médicalement efficace (« evidence-based medicine ») sur la base de plusieurs études internationales et méta-analyses ; elle remplit les critères d’efficacité, d’adéquation et d’économicité.
Seules les institutions qui remplissent les critères du GSRC (Groupe suisse de travail pour la réadaptation cardiovasculaire) sont autorisées à effectuer des programmes de réadaptation cardiovasculaire. Ces institutions sont régulièrement évaluées par le GSRC et leur nom figure sur une liste Il existe des programmes de réadaptation ambulatoires et stationnaires. Ils possèdent des caractéristiques spécifiques et sont recommandés dans des situations particulières.
Pour diverses raisons (vieillissement de la population, prévalence de l’insuffisance cardiaque, opération de patients à risque toujours plus élevé), l’âge, les co-morbidités et le risque global des opérés cardiaques augmentent continuellement. Les complications post-opératoires et l’exacerbation des maladies d’accompagnement entraînent un besoin accru en soins prolongés. Un transfert direct depuis le service de chirurgie dans un centre de réadaptation stationnaire peut garantir une prise en charge multidisciplinaire adéquate, raccourcir le séjour en hôpital de soins aigu dans de nombreux cas et contribuer à diminuer les coûts.
Le choix du programme de réadaptation cardiovasculaire (ambulatoire, stationnaire ou combiné) doit incomber au médecin prescripteur et à l’équipe de l’hôpital de soins aigus, en se basant sur une connaissance approfondie du cas du patient et en tenant compte des particularités régionales.
Pour avoir un effet durable, les mesures mises en oeuvre lors du programme de phase II (après l’événement aigu) doivent être poursuivies pour une durée illimitée. Ceci concerne les mesures médicamenteuses et non-médicamenteuses de la prévention secondaire. Il convient d’encourager les patients à faire partie d’un groupe cardiaque. Il existe des groupes (de patients cardiaques, ou groupes de maintenance cardiovasculaire) dans toute la Suisse. Ces groupes sont soutenus par la Fondation Suisse de Cardiologie qui, entre autre, met à disposition un guide détaillé pour la fondation de nouveaux groupes cardiaques. Des programmes individuels à domicile peuvent aussi être efficaces, mais il manque alors le côté social.
15.3.2011